#Roc’hGored / podcast d’une résidence

J’ai décidé de témoigner de mon temps de résidence sur Wrac’h par la voix, sous forme de podcast. Comme un gardien de phare qui garde le contact avec la terre par la radio. Exclusivement, chaque matin, chaque soir. Alors comme lui, tous les jours, dans la mesure des possibilités que m’offrira le panneau solaire pour recharger tous mes appareils, j’essayerais de publier un épisode.

Roc’h Gored
Podcast d’une résidence d’artiste dans la maison-phare de l’île Wrac’h dans le Finistère nord. Le nom de cette île en Breton ? Roc’h Gored.

Saison 1, octobre 2021

Sur Apple Podcasts
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/roch-gored/id1590017857
Sur Spotify
https://open.spotify.com/show/1rIYLIKbMoshjaWUgE238x?si=c1bb6a9a1407435f

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Île Wrac’h / Résidence

« Aurélien Bambagioni arrive sur l’île Wrac’h comme gardien du phare, du temps et de l’horizon. Sa venue avait été initialement prévu en mars 2020 et annulé à cause du confinement dû à la pandémie de Covid 19. Il était programmé dans un premier temps que la résidence se fasse en compagnie d’Anaïs Marion pour travailler sur leur projet d’exposition « L’archipel des sentinelles » pour le musée national de la Marine à Rochefort. Depuis, l’exposition étant en place jusqu’au 31 décembre 2021, Aurélien se présente seul pour continuer ses recherches autour du paysage, de l’insularité, des phénomènes météorologiques et des éléments de signalisation issue du génie civile. Comme à son habitude il va capter le temps et s’inspirer du site grandiose de l’Aber Wrac’h pour préparer entre autres, une exposition dans la maison-phare à l’été 2022. »

Je suis dans le Paris-Brest. Je vais enfin découvrir le bout du bout. Ou du moins de son nez. Cette petite île et sa maison-phare. Et la vie si longtemps lu, vu et entendu dans les correspondances et témoignages des gardiens de phares. En moins rude évidemment. Mais sans trop de luxe non plus. Pas d’eau potable, peu d’électricité (un seul panneau solaire pour tout mon attirail de travail à tenir charger en permanence), pas de chauffage, pas ou peu d’Internet. Et surtout l’accès à terre ou à l’île à pied, exclusivement à marée basse. Je dois passer aujourd’hui à 15h. Avec une brouette pour mon baluchon de résident. Pour les courses, hormis les bidons d’eau pour boire et cuisiner, il va falloir composer avec les marées et les horaires d’ouverture de la supérette du village en face de l’île. Et cette semaine même si le soleil semble vouloir m’accompagner, la mer elle sera haute chaque matin. D’habitude je dois composer avec les horaires de bateaux pour aller ou rentrer de Groix. Ici ce sera presque uniquement la nature qui me guidera. Je vais tenir le cahier météo, surveiller les feux de l’Aber s’allumer et faire des quarts. Filmer et allumer la radio. Et remercier d’ores et déjà l’association Îles et Phares du Pays des Abers qui m’accueille pour ce séjour de recherche et de création qui débouchera sur un deuxième temps en juin 2022 et une exposition l’été prochain.

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#OnThisDay / Twitter


   

Fête de la mer et des littoraux 2021 #L’ArchipelDesSentinelles

Le musée national de la Marine participe ce week-end aux évènements autour de la fête de la mer et de littoraux 2021. Après une projection en nocturne de mon film Fàros lors de la nuit des musée la semaine dernière, cette fois-ci Anaïs et moi-même avons été convié à une table ronde animée par Charlotte Drahé, administratrice et conservatrice du musée à Rochefort, pour parler de notre travail en amont de cette fête de la mer. À l’origine cette rencontre avait été planifié avec du public à Rochefort. Elle s’est déroulée sur Zoom et sur Facebook Live et est maintenant archivée sur YouTube.

http://www.musee-marine.fr/content/rochefort-rencontre-en-ligne-avec-les-artistes


   

Stories 2.0 #legacy / watch on Instagram

   

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Maglia MMXXI #artistsfootballplayers

Cette semaine Paolo Del Vecchio était invité en workshop à l’école supérieure d’art de Poitiers pour travailler avec quelques-un-es de mes étudiant-es. Membre de la Squadra Diaspora avec le numéro 27, je n’ai pas résisté à participer moi aussi à la création d’un maillot pour la Federation of Artists Football Players, autre projet du jeune artiste footballeur.


   

#DesStadesDesVolcans @residence.access

Parallèlement à l’exposition Melting Point* qui débute ces jours-ci au Bel Ordinaire à Pau, j’ai été invité une semaine à présenter un projet sur le compte de la résidence Instagram spécialement créée pour les 20 ans du Festival Accè)s(.
J’y ai présenté Des stades, des volcans dans une version spécifiquement adaptée à l’interface du réseau social. Deux images à slider, un stade, un volcan. Deux séries par jour pendant 7 jours. Avec un texte.
C’est la première fois que cette collection de coquillages sortait de l’atelier.

𝗗𝗲𝘀 𝘀𝘁𝗮𝗱𝗲𝘀, 𝗱𝗲𝘀 𝘃𝗼𝗹𝗰𝗮𝗻𝘀
Présentés comme des bijoux, ces coquilles vides sont autant des visages de nos villes que des figures de nos paysages. Leurs prises de vue s’articulent autour de deux éléments architecturaux majeurs. L’un naturel, héritier et témoin de la construction terrestre, symbole de la puissance de la Terre, 𝗹𝗲 𝘃𝗼𝗹𝗰𝗮𝗻. L’autre, totalement sorti de l’imaginaire humain où se cristallise le feu des dieux contemporains, 𝗹𝗲 𝘀𝘁𝗮𝗱𝗲. 
Le coquillage, emblème du phénomène géologique de fossilisation, devient marqueur de l’Anthropocène et nous rappelle que les stades et les volcans sont formellement et analogiquement liés. Fermés ou totalement ouverts sur le ciel, au repos la majorité de leur temps, ils émergent de l’horizon.
En fusion et en éruption par épisodes, le stade est ainsi l’architecture moderne la plus volcanique qui soit. Encore plus depuis que la pandémie de la 𝗖𝗼𝘃𝗶𝗱-𝟭𝟵 qui touche la planète entière, l’ai réduit littéralement à l’état de volcan endormi.

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Fiche PDF du projet

   

Stories of old

Il y a vingt ans exactement, j’ai vécu au Japon pour la première fois pendant plusieurs mois. J’accompagnais Laure Tixier, résidente à la Villa Kujoyama, à Kyoto. Ce séjour japonais a complètement ancré ma manière de travailler. J’étais jeune artiste. Je me retrouvais dans un pays dont j’avais toujours fantasmé la langue, la musique, les traditions, les paysages et la technologie. J’avais préparé mon voyage en m’achetant ma première caméra DV. Plus de 1500€. Toutes mes économies de l’époque. Une Sony DCR TRV8. Je l’ai malheureusement noyé lors d’une chute dans la rivière Kamo-gawa de Kyoto à la fin de l’été. Lors d’un tournage avec des acteurs. Ce qui a pratiquement scellé le sort de mon rapport à l’écriture d’histoires et à la direction d’individus dans des films.
Quelques mois plus tôt, j’avais initié un projet de web-tv, nous étions en 2000 au moment de la première bulle Internet. Je prévoyais de développer ce projet au Japon. Raconter des histoires en filmant autour de moi et les rapporter au monde en les publiant en ligne sur mon site Internet. Chose qui semble complètement banale en 2020. Mais qui était une vraie nouveauté à l’époque. YouTube n’existait pas. Ni Facebook, ni Twitter, ni Instagram.
J’ai ainsi créé le projet « Stories »  en mars. Et complètement trouvé sa forme très vite en arrivant au Japon en mai 2000. Plan fixe. Sans début ni fin. De ce que je trouvais exceptionnel autour de moi, dans ce que je voyais, dans ce que je vivais, dans ce que je croisais. Je ne précisais que le lieu de captation. Je filmais comme si mon bras était équipé d’une webcam. Pour pouvoir compresser l’image sans perdre en définition. Qui était celle d’un timbre poste une fois en ligne. J’utilisais la ville comme cheffe opératrice. Mon œil était celui d’un artiste français qui découvrait un autre monde. Je portais le regard d’un touriste mais je n’en avais ni les gestes ni les attitudes. J’apprenais à travailler tout en restant fasciné sur ce qui se déroulait devant moi. J’étais en train de devenir ce qui me définit, un capteur d’images. Témoigner et rapporter.
Le titre et le propos de ce travail ne s’invente pas : je faisais simplement ce qui est devenu depuis quelques années un lieu d’expression commun pour des millions de personnes chaque jour à travers les réseaux sociaux. Je faisais des stories.
Ce travail a été montré par Reiko Setsuda à mon retour à Paris. Après quelques années, ces petits films ont changé de support et de noms avec leurs passages sur Facebook, même si le terme et le processus n’avait toujours pas été « inventé » par les géants du Web. Ils sont devenus des moments.

Pendant cette période de confinement, j’ai commencé la remasterisation de mes anciennes histoires. Je les réactive dans un premier temps là où elles sont censées avoir plus leur place. Sur Instagram. En mettant l’accent sur l’aspect historique de ce travail. Je les déconfine symboliquement aujourd’hui et je continuerai leur re-publication tout au long de l’année 2020.

2000 / 2020 / 2.0 Let me show you the world in my eyes : s.t.o.r.i.e.s.2.0

https://www.instagram.com/p/B_pqHiEnm-y/

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Wrac’h #L’ArchipelDesSentinelles / Résidence

La semaine dernière nous aurions dû être en résidence d’artistes dans la maison-phare de l’île de Wrac’h avec Anaïs Marion. Pour la suite de notre travail pour « L’archipel des sentinelles » notre projet de résidence, d’exposition et de publication en cours à Rochefort-sur-Mer. Nous avions postulé et été retenu par l’association IPPA, Îles et Phares du Pays des Abers pour commencer le programme de résidence 2020. C’était sans compter avec le confinement instauré en France pour lutter contre la propagation du Coronavirus. Nous n’avons donc pas pu nous rendre en Bretagne, dans le Finistère nord. Pour autant nous voulions continuer d’avancer. Nous avons donc fait une résidence confinée à distance, chacun sur nos lieux de confinement. Pendant notre semaine supposée ilienne, Anaïs a imaginé entre nous un jeu de stories sur Instagram faisant état de nos recherches en cours. Il est restitué dans cette archive vidéo signée de nos deux noms.


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Attraverso la finestra / work in progress

https://www.instagram.com/attraversolafinestra/

Capturer chaque jour la même chose, la même vue d’un même lieu ou d’un même objet, à la même heure, pour célébrer le passage du temps – expérience rendu célèbre par Paul Auster dans Smoke et Brooklyn Boogie – est une pratique photographique récurrente et assez conventionnelle maintenant avec les réseaux sociaux. Cela permet de préciser par l’image et la répétition que l’on se retrouve à un endroit afin de le rendre familier. De montrer et d’estimer que ce que l’on voit est possiblement intéressant pour un.e autre et que l’on s’astreint volontairement à en faire une prise de vue pour la publier spécifiquement toujours depuis ce même endroit et au même moment de la journée. L’abonnement à un compte permet de recevoir l’image automatiquement dans le flux des autres. La visite du profil ouvre alors une grille infinie d’une même photo mainte fois répétée mais toujours différente.

Daniel Arasse disait que dans « contempler », il y avait le mot « temple ». De « templum » chez les Romains. Ce carré ou ce rectangle qu’ils dessinaient dans le ciel avec des bâtons « pour y voir comment y passeraient les aigles ». Lorsque je suis à Groix, la fenêtre au-dessus de mon lit me permet de voir le temps qui passe et surtout le temps passer. C’est mon carré romain, c’est la contemplation que j’expose dès que je prends mon téléphone pour immortaliser les nuages, les oiseaux ou les avions qui défilent devant mes yeux à peine ouverts, à travers la fenêtre. Celle qui dit où je suis et ce que je vois. Mais aussi celle de mon iPhone ou celle de la personne qui regarde la photo depuis son mobile ou sur son ordinateur. Une mise en abîme phénoménologique éphémère et fragile. Comme des vues de mers acccrochées au plafond ou comme des cadres de tableaux de ciels dans la main. Que j’active ou réactive lors de ma présence sur l’île. 

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Fiche PDF du projet

   

#Publication @ArtDsra

Mon intervention dans le programme de recherche « Document & art contemporain » en tant qu’artiste et enseignant référent prend fin après quelques années avec la publication des Cahiers du DSRA 7 et 8 couvrant les années 2016 à 2019. On y retrouve des séquences imprimées de « FEISAR » et « Lat. 47.64711534987135 Long. -3.472204714120835 » qui correspond aux coordonnées du barrage de l’île de Groix où nous nous sommes rendus avec les chercheur.euse.s pour une session de travail en octobre 2019. Je continue évidemment de les suivre de plus ou moins loin, là où leurs recherches collectives les emmènent.

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#Forza @SquadraDiaspora #27

#SquadraDispora photo © Stefan Libiot

La semaine dernière, le 22 décembre pour la journée de l’immigration italienne en France, j’ai été sélectionné en compagnie de ma fille Paolina dans l’équipe de football concoctée par l’artiste Paolo Del Vecchio pour la rencontre de la Squadra Diaspora contre une équipe mixte du CA Paris.
La Squadra Diaspora est une sélection symbolique composée d’hommes et de femmes issues de la migration italienne à travers le monde et rassemblés par Paolo Del Vecchio lors de matchs-performances symboliques organisés autour du football.
Comme à chaque évènement, la sélection de l’artiste était faite de personnes issues de milieux très différents. « Une manière de lisser les inégalités sociales pour se concentrer sur un destin commun. »

Il y a quelques années Daniel Buren avait choisi le CA Paris 14 pour mener à bien un projet autour de la création d’un maillot d’équipe de football. Traditionnellement ce club parisien, fondé en 1897, arbore des équipements rayés de noir et de violet. À cette même période, le galeriste Kamel Mennour avait sponsorisé le club en griffant son nom sur le maillot de Buren.
Paolo Del Vecchio a pensé et dessiné lui aussi un maillot pour sa Squadra Diaspora. Qu’il édite et personnalise, entre autre, pour chaque joueur et joueuse de ses performances.

Nous avons perdu 7 à 2, mais on avait tous l’impression d’avoir vraiment gagné quelque chose ce jour-là.


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