Girls, boys, arts, pleasure
Girls, boys, arts, pleasure
Paninaro, Paninaro, oh oh oh
Food, cars, travel, food, cars, travel, travel
Pet Shop Boys, Paninaro ’95
Cela fait à peu près un an que j’ai commencé à écrire ce qui suit en caractère gras, notamment pour préciser mon point de vue sur les sites communautaires de partage de données et puis j’ai laissé tombé, occupé par d’autres écritures.
Je voulais surtout dire à l’époque que je ne voyais pas l’intérêt de partager abcreation en dehors de ses sites parents, .net et .org et que j’avais de bonnes raisons (artistiques, politiques et d’amour propre au demeurant) de résister.
Et puis une année est passée avec son lot d’expérimentations professionnelles et pédagogiques pour d’autres projets qu’abc et je crois maintenant qu’un nouveau souffle est (peut-être) possible pour abcreation à travers ces sites. Je dois bien finir par me l’avouer et ne plus chercher à me cacher derrière ma propre histoire du médium internet.
Petit flashback.
En 1996, abcreation s’est aussi fait sur cette idée qu’Internet pouvait aider à rendre quelqu’un célèbre.
Avec les modèles forts de l’époque, le héros de cinéma ou de télévision en tête, j’avais décider d’inventer une fiction globale en mettant en ligne une structure permettant de suivre de façon récurrente l’évolution artistique de mes projets sous forme de bandes annonces de films dans lesquels l’entité abcreation était un tout indissociable (j’étais à la fois acteur, créateur, producteur, etc mais avant tout effacé derrière le label (1)). Tous les mois était alors postée une nouvelle vidéo issue du projet général Coming Soon pour tenter de fidéliser les gens et de leur donner rendez-vous le mois suivant pour créer ainsi une attente et une fidélisation dans le but avoué de devenir une Pop-Art Star.(2)
Dans la tentative d’alors de répondre à une certaine esthétique relationnelle, j’ai pu constater dix ans plus tard que la différence primordiale entre un étudiant français d’une école d’art en france avec celle d’un étudiant américain d’une grande université américaine – l’un éduquer à faire du sens, l’autre de l’argent – était phénoménale.
Dès 1996, avec les moyens techniques et technologiques de l’époque (je sais ça fait ringuard), j’avais pu créer une communauté en ligne à travers un envoie de carte de certification et fidélisation par courriel autour d’une sorte de regroupement de collectionneurs potentiels d’images abcreation téléchargées depuis mon site de l’époque (http://www.art.fr/abcreation de 1996 à 2000).(3)
De l’idée de véhiculer de l’art gratuitement par les réseaux bien avant la licence Creative Commons et bien avant l’explosion économique du marché de l’art…(4)
Mais tout cela trop tôt, sans assez de réseaux ni de réseau, sans technologie avancée, sans mobilité. Et sans amertume aujourd’hui. Après tout, je n’étais pas ingénieur informatique et je ne voulais faire que de l’art. Avec les outils de mon temps. Et bien je vais donc continuer ! Tout en cherchant un équilibre et un sens à l’évolution d’abcreation à travers le réseau.
(1) What is ABC ? 2000, définition manifeste.
(2) I wanna be a Pop-Art Star, 1998, installation, slogan adhésif, PLV.
(3) Collection à 56ko, 1996 / 2000, carte de membre abcreation, e-mailing-art.
(4) Système, 1998, installation, schéma mural, adhésif.
Prétention supplémentaire : mon attirance pour le sport automobile m’a fait ouvrir en 2000 un site sous la forme de chroniques hebdomadaires classées par hiérarchisation temporelle, autour de My Formula 1 World Championship.
Mon championnat à moi où je donnais mon avis sur mon hobby seul dans mon coin !
Quatre années avant la démocratisation des blogs…