Parallèlement à l’exposition Melting Point* qui débute ces jours-ci au Bel Ordinaire à Pau, j’ai été invité une semaine à présenter un projet sur le compte de la résidence Instagram spécialement créée pour les 20 ans du Festival Accè)s(.
J’y ai présenté Des stades, des volcans dans une version spécifiquement adaptée à l’interface du réseau social. Deux images à slider, un stade, un volcan. Deux séries par jour pendant 7 jours. Avec un texte.
C’est la première fois que cette collection de coquillages sortait de l’atelier.
𝗗𝗲𝘀 𝘀𝘁𝗮𝗱𝗲𝘀, 𝗱𝗲𝘀 𝘃𝗼𝗹𝗰𝗮𝗻𝘀
Présentés comme des bijoux, ces coquilles vides sont autant des visages de nos villes que des figures de nos paysages. Leurs prises de vue s’articulent autour de deux éléments architecturaux majeurs. L’un naturel, héritier et témoin de la construction terrestre, symbole de la puissance de la Terre, 𝗹𝗲 𝘃𝗼𝗹𝗰𝗮𝗻. L’autre, totalement sorti de l’imaginaire humain où se cristallise le feu des dieux contemporains, 𝗹𝗲 𝘀𝘁𝗮𝗱𝗲.
Le coquillage, emblème du phénomène géologique de fossilisation, devient marqueur de l’Anthropocène et nous rappelle que les stades et les volcans sont formellement et analogiquement liés. Fermés ou totalement ouverts sur le ciel, au repos la majorité de leur temps, ils émergent de l’horizon.
En fusion et en éruption par épisodes, le stade est ainsi l’architecture moderne la plus volcanique qui soit. Encore plus depuis que la pandémie de la 𝗖𝗼𝘃𝗶𝗱-𝟭𝟵 qui touche la planète entière, l’ai réduit littéralement à l’état de volcan endormi.